Les pièces par la Compagnie Libre d’Esprit

La lanterne magique de Anne-Sophie Pathé

Voyagez au cœur de l’histoire du cinéma ! Depuis le premier instrument de projection réalisé en 1659 en hommage aux danses macabres, d’abord appelé « lanterne de peur » puis « lanterne magique », jusqu’au premier long métrage d’animation Blanche-Neige et les Sept Nains et ses innovations techniques et artistiques… Au travers des rêves, échecs et succès des frères Lumière, Charles Pathé et Charlie Chaplin… Théâtre, pantomime, musique, danse, chant, magie, cartomancie… vous invitent à percer les secrets de l’histoire du cinéma et au-delà les secrets de la création et de la liberté au cœur d’un monde en pleine métamorphose… La lanterne magique est un spectacle visuel qui présente l’histoire du cinéma avec l’humour et la fraîcheur de l’enfance tout en suggérant le rôle fondamental du cinéma et du pouvoir de l’expression artistique au cœur de la Cité.

Lundi 13 juin à 15h30 dans le LoupGarou Théâtre, Vendredi 17 juin à 13h30 à l’APF France Handicap et à 21h à la salle Georges Brassens, Samedi 18 juin à 20h dans le LoupGarou Théâtre.

Audience de Václav Havel

« Où la bière se brasse, rien de mal ne se passe. » V. Havel

Audience est le reflet du parcours artistique et humain de Václav Havel, dramaturge, figure de proue de la révolution de velours de la Tchécoslovaquie devenu ensuite président. La pièce met en scène les rapports entre un patron et un écrivain reconverti en ouvrier de brasserie. Et ici, c’est le prolétaire qui ouvre la conscience et les paradoxes de l’écrivain. Audience suscite le débat sur la dictature, le rapport au travail, à l’autorité…

Mardi 14 juin à 18h à la Maison de la Poésie.

Les pièces par les artistes invités

Arrangement Théâtre

Blanche confession de Valérie Durin

Monologue pour une actrice librement inspiré des récits autobiographiques, nouvelles et journaux de Mikhaïl Boulgakov. (Kiev 1891 – Moscou 1940.)

ANNA KIRILLOVNA
Boulgakov l’a créée pour l’accompagner dans Morphine, son récit autobiographique, pour accompagner Poliakov, ce jeune docteur morphinomane affecté à Levkovo, un secteur perdu d’Ukraine. Boulgakov la fait mourir en 1922 du typhus.
Anna Kirillovna, l’assistante médicale de la clinique de Levkovo, a 25 ans quand elle rencontre le jeune médecin Poliakov. Elle est mariée à un officier, déporté en Allemagne. Sans nouvelles de lui, elle ne cherche plus à en recevoir. Elle tombe follement amoureuse de Poliakov et ils projettent de se marier dès que la situation extérieure sera devenue plus calme. La mort de Poliakov brise ce projet et la confine dans les neiges.
Elle reste à Levkovo. Ce n’est pas un choix, sa place est là, elle est avalée par les événements et les patients se succèdent comme se succèdent les différents médecins, nommés pour trois années au plus à cette place, elle est secrètement liée à Poliakov.
Pourquoi évoque-t-elle son amour au début de cette seconde guerre mondiale ? La révolution bouleverse de nouveau les grandes villes et isole les campagnes. L’histoire se répète et les événements aussi. Cette nouvelle guerre pourrait peut-être la délivrer d’un passé obsédant qui l’immobilise depuis plus de vingt ans.
Pour retrouver sa propre vérité, pour en chercher la cohérence, elle traverse encore une fois les fleuves gelés, la culpabilité vénéneuse, l’emprise de la morphine, la mort sordide de son amour.
L’a-t-elle tué ?
Faut-il s’avouer meurtrière pour exister ?
Pourquoi sa vie s’est-elle arrêtée ?
Que va-t-elle devenir maintenant ?
Une confession blanche… comme une série de vaines tentatives pour accepter de vivre.

Mardi 14 juin à 20h dans le LoupGarou Théâtre

Motra

Débrayage de Rémi De Vos

Une multitude de personnages jetés dans la ville sont confrontés à des situations qui les font basculer dans la crise. Rien ne semble les réunir si ce n’est la peur de l’abandon, qu’ils assimilent à la perte de travail, celui­-ci leur semblant la seule valeur d’existence possible… Une rencontre tout en musique et en légèreté carnassière avec ces héros du quotidien sacrifiés sur l’autel d’une société où c’est le travail qui régit la vie.

Les personnages de Débrayage sont tous en situation d’exclusion. Ne parvenant pas à exister dans leur entreprise, dans leur couple, dans leur humanité propre, ils sont les jouets de la peur et de l’abandon. Les situations banales sont poussées à l’extrême. De l’entretien d’embauche à la lettre de licenciement, avec ou sans harcèlement moral et sexuel, les humiliations, vexations, quêtes de pouvoir et terrorisme ordinaire sont traités par le ressort désarçonnant de l’humour…

Jeudi 16 juin à 19h à la Salle Georges Brassens.